Archipel sur le Rio Negro

 

 

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2. Descente du Rio Amazonas

   
jour 21
Mercredi 24 août 2005
Manaus ; départ
cumul : 1035 km (depuis Camanaus)
Quittons la maison vers 10h. Arrivés à la Marina, la pirogue est hors de l'eau : le Rio a baissé de plus d'un demi-mètre. Écopons puis chargeons avec Lílian pour rejoindre la plage. Refaisons une partie du calfatage au milieu. Remontage des bambous bien abîmés. Repas à la marina. Quittons Lílian et partons vers 14h30. Avancée assez vite laborieuse : clapot et vent... sur place. Nuit dérive avec lampe flash.


Recalfatage de la pirogue


Préparation du balancier


Pirogue mâtée et haubannée


Départ vers l'Amazone

 

jour 22
Jeudi 25 août 2005
cumul : 1061 km

Rencontre des eaux

Arrivée dans la matinée à la rencontre des eaux. Pas visible depuis la rive. En bateau c'est plus net. Photos et bains dans la frontière. Plus tôt, le réveil avait été déprimant : une mer d'huile (à salement parler) parsemée de ses contenants d'origines - des petites bouteilles d'huile de moteur Texaco. À partir du confluent le courant s'accélère. Premiers moustiques... c'était donc vrai. Lecture de nuit dans les nuées d'insectes attirés par nos lampes.


Réveil au milieu des bouteilles d'huile...


Rencontre des eaux (avant-plan : Rio Negro, arrière-plan : Amazone)


Baignade dans la ligne de mélange

 

jour 23
Vendredi 26 août 2005
cumul : 1198 km

Itacoatiara

Dérive efficace durant la nuit. Courant toujours aussi fort. Pointes de vitesse. Tempête sérieuse : à midi, un mousqueton casse. Un autre est déformé. Démâtage en catastrophe (sur ma tête) et pluie fouettée impressionnante : 10cm d'eau dans le bateau en quelques minutes. Pause rafistolage. Rives de boue instables. Arrivée à Itacoatiara à 18h30. Mouillage chez les militaires. Pizzeria et petit tour dans la ville. Deux cents kilomètres en quarante-huit heures. Pointes de vitesse à 12km/h.

 


Position de houle : au milieu du bateau pour déplacer le poids à l'arrière


Pointe de vitesse homologuée par le pointeur (12km/h !)


Itacoatiara : notre pirogue au mouillage des bâtiments militaires

 

jour 24
Samedi 27 août 2005
cumul : 1305 km

Ciel gris au réveil. Longeons des rives en cours d'érosion rapide. Un arbre tombe. Atteignons vers midi la bouche d'un bras que nous voulons prendre. Marc pêche un poisson pendant une pause. Remontons un faible courant. Louvoyage peu efficace (faisons du sur-place). Finalement arrêt campement. Quelques vaches. Marc continue à pêcher pendant que je m'occupe du feu. À 18h15 affolement : attaque de moustiques insupportable. Réussissons tant bien que mal à manger les trois poissons et puis nous sauvons. Mais les diptères nous suivent. Nuit étrange : Marc se casse la gueule dans l'eau où il a pied, tandis que la lune se lève. Banc de sable.

 


Chute naturelle d'un arbre dans l'Amazone


Pause idyllique jusqu'à l'arrivée des moustiques



Plage 01 - Après Itacoatiara soirée vaches et moustiques 27-8-05 17h45 (9:08)

 

jour 25
Dimanche 28 août 2005
cumul : 1349 km

Journée très dégagée, ciel de cumulus. Passage de la mi-parcours (environ 1360 km). Les bras de bambous plient. Arrêt après dérive côtière et changement des bras pour des nouveaux avec l'aide d'habitants. En retour leur laissons un harmonica et une carte de Strasbourg. Nuit ventée et rives aspirantes.

 

Essai d'atelle pour rigidifier le bambou cassé

 

jour 26
Lundi 29 août 2005
cumul : 1427 km

Mauvais choix parmi plusieurs bras. Arrêt plage et photos du bateau en mouvement. Nous retrouvons dans un passage avec houle et vent debout, vitesse presque nulle. Je chope le mal de mer. Décidons de faire demi-tour pour prendre un autre bras. Manoeuvre difficile face à un fort courant. La houle se renforce. On affale. Coucher soleil. Attaque moustiques. Nuit dérive, berges aspirantes à tous points de vue.

 

Séance photo de la pirogue


Oiseaux sur une plage

 

jour 27
Mardi 30 août 2005
cumul : 1497 km

Parintins

Arrivée en vue de Parintins, mais le vent est si fort que nous faisons du sur-place. Finalement deux bons bords suffiront à nous envoyer au milieu de la ville. Balade, courses, pas de bureau de police fédérale (en vue de prolonger mon visa touristique au cas où). Ville sympa. Presque que des motos et vélos. Repas resto. Serveur obséquieux. Piqûre au pied par un poisson - caché dans la vase, très douloureux, mais sans suite. Repartons vers 15h. Amélioration de l'écoute (palan de rapport 3, fait de mousquetons). Pluie rapide et violente. Perte d'une pagaie... retrouvée un peu plus tard. Peu de moustiques vent soutenu Est. Nuit dérive commencée rive Est. Vers 2h30 devons refaire un bord vers l'est car nous sommes sur l'autre rive.

 

Parintins


Habitants intrigués par nos images satellites


Pirogue au mouillage sur la plage de Parintins

 

jour 28
Mercredi 31 août 2005
cumul : 1577 km

Réveil à 7h30 en plein soleil et immobiles : pas de courant. Pause en fin de matinée : calfatage avant et arrière, installation drapeau, réglage balancier, sangle de la dérive. Bon vent, houle, puis plus rien. Plus (+) de courant. Partie d'échecs chinois, pour se rendre compte que nous somme échoués. Un peu de navigation puis nuit à la dérive.

 


Pause pour installer le drapeau et recalfater


Arbre immobile au milieu du Rio

 

jour 29
Jeudi premier septembre 2005
cumul : 1642 km

Óbidos

Matinée à l'approche d'Óbidos. Passons près de deux gros pétroliers. Bon vent, bon clapot, passage près d'Óbidos mais pas d'arrêt. Le vent et la houle forcissent. Creux d'un mètre parfois plus. Navigation assez folle de jour puis de nuit. Frôlons un porte-containers qui vire au dernier moment. Lassés par ce temps nous nous laissons échouer sur une rive pas trop boueuse puis pionçons.

 


Le drapeau ne tiendra que quelques jours


Passage devant Óbidos

 

jour 30
Vendredi 2 septembre 2005
cumul : 1720 km

Réveil surprenant : un voilier passe devant nous, conduit par deux jeunes Brésiliens. Pirogue augmentée d'une voile à l'avant. Comme ici le courant est quasiment à l'opposé du vent (ou plutôt l'inverse), ça leur permet de monter ou descendre à volonté le long des berges. Contact un peu plus amical et équilibré qu'à l'accoutumée. Repartons dans le vent et le clapot à peine calmés. Plus tard, rencontre d'une partie des eaux merveilleusement vertes du Tapajós. Faisons une longue pause un peu plus loin sur une plage de sable (enfin !). Feu, riz. Observation de fourmis champignonnistes très actives. Quelques photos de la pirogue en action. Pose du filet. Attrapons un poisson. Refeu rapide (18h) mais sans pouvoir éviter une salve de moustiques. Départ vers 19h30. Le clapot revient dès que les bras de l'Amazone se rejoignent. Nuit dérive agitée par le clapot.

 


Réveil au milieu de pirogues à voile


Fourmis du genre Atta en train de découper une feuille


Pêche - une fois n'est pas coutume - fructueuse



Plage 02 - Bateau pocpoc - fourmis et vagues avant Santarém 2-09-05 après midi (1:49)

 

jour 31
Samedi 3 septembre 2005
cumul : 1794 km

Santarém

Vue sur Santarém à 5h. Le courant nous a emmené pendant la nuit près de la rive gauche (Santarém se trouve rive droite au confluent du Tapajós). Gréons et mettons cap WSW. Arrivée à Santarém à 7h30. Laissons les sacs à la lanchonete. Courses en ville. Internet. Repas sur une petite place (Feijão). Partons pour une plage en remontant le Tapajós. Vent arrière. Pas de courant. Arrivée tip-top pour le coucher de soleil. Eau magnifique. Passage (dangereux) de kékés en 4x4 le soir. Nuit sur le sable.

 


Arrivée dans les eaux vertes du Tapajós, en vue de Santarém


Église à Santarém



Plage 03 - Plage Tapajós chauve-souris 3-09-05 soir (0:57)

 

jour 32
Dimanche 4 septembre 2005
cumul : 1809 km

Je me lève juste avant le soleil. Quelques diapos. Un bon bain. Rangement de la pirogue. Marc part faire un tour... et revient deux heures plus tard, à pied, tirant la pirogue : la fixation avant d'étai a lâché. Partons de la plage vers 14h30. Arrivée à Santarém à 20h30 ! (Pas de courant, vent à contre : pagayage sur 8 km). Repas pizza sur une terrasse avec vue sur la pirogue. Rencontrons un artiste de rue vénézuélien mystique et bavard. Reprenons la route vers 23h30. Nuit à louvoyer pour quitter la rive jusque 4h.

 


Matin, plage sur le Tapajós


Arrivée de deux pêcheurs

 

jour 33
Lundi 5 septembre 2005
cumul : 1840 km

Vent fort dès tôt le matin. Faisons quelques bords en embarquant pas mal d'eau. Pause de trois heures pour écoper et tout faire sécher. Sur la plage l'eau monte... Un début de marée ? Repartons vers 13h. Quelques bons bords jusqu'à la nuit. Un orage menace et le vent forcit. Arrêt sur une rive le temps qu'il passe. Mais ça dure. Peu de pluie. Repartons quand le vent a faibli. Mais difficile de s'éloigner franchement de la rive. Échouage vers 4h. Tant pis, on dort.


Pause séchage après un bord très houleux


Maisons carrées

jour 34
Mardi 6 septembre 2005
cumul : 1895 km
 
On repart avec l'aide d'un type pour nous déséchouer. Pause à terre pour bouffer. Après ça, petit tour pour enregistrer. Moustiques. Repars avec Marc en forêt. Voyons quelques Sapajous et Guaribas, mais les moustiques nous chassent. Soirée approche de Monte Alegre. Nous perdons dans un labyrinthe de bancs de sable (pas sur la carte ??). Pleins d'yeux luisent sur une rive terreuse... des vaches ! Exaspérés, nous nous abandonnons avec fortune au courant.


Sapajou en plein vol


Deux guaribas (singes hurleurs) nous observent



plage 04 - Plage à moustiques 6-09-05 midi (4:06)

 

jour 35
Mercredi 7 septembre 2005
cumul : 1949 km

Journée ventée et houlée. Pause en fin d'après-midi sur une plage/banc de sable immense. Voyons la marée monter. Arrivons plus tard à hauteur de Prainha. Avançons peu.

 


Banc de sable immense avant Prainha

 

 

jour 36
Jeudi 8 septembre 2005
cumul : 2025 km

Faisons une pause pour régler le balancier. Passons difficilement une petite passe à contre pour se retrouver dans un bras sans courant. Finalement on fait demi-tour, perdons notre dérive sur un haut-fond. Faisons une pause dérive tout l'après-midi (~1km/h à cause du vent debout, portant démâté). Un peu découragés. Le soir, reprenons un peu de vent efficace puis orage et pluie. Froid.

 


Marc sacrifie son demi-lit pour remplacer la dérive perdue

jour 37
Vendredi 9 septembre 2005
cumul : 2102 km

Almeirim

Au matin, un bambou du flotteur manque. Pause dans une communauté (Praia Verde) qui nous offre café, poisson grillé et nous procure un flotteur (en ningueira). Après-midi vers Almeirim (mon appareil photo prend l'eau avec une pelloche diapos). Arrivons difficilement vers 19h. Marc fait les courses puis nous allons manger des brochettes et boire de la Cerpa juste à côté peu rassurés et jetant constamment un oeil à la pirogue. Repartons et rejoignons, fatigués, le bras sud. Changement d'heure : passage du fuseau TU-4h à TU-3h.

 


Plage de Praia Verde

jour 38
Samedi 10 septembre 2005
cumul : 2161 km
Avançons peu. Un bras ayant cassé pendant la nuit, nous cherchons de quoi le remplacer. Sommes invités par un jeune pêcheur qui vit avec son frère, un ami et sa femme. Voyons leurs poissons, qu'ils vendent (environ 100 kg par jour !). Passons le temps avec eux jusqu'à 14h, tir à la carabine, essais de guimbardes, repas, photos. Terrain un peu poubelle. Pêche miraculeuse. On repart vers 14h. Quittons l'Amazone pour le Xingu via l'Urucuricaia. Sortie des moustiques infernale. Pluie passée sous la voile. Les nuits fraîchissent. Arrivée tard sur le Xingu.

 



Plage 05 - Urucuricaia Dialogues préparation lutte contre moustiques 10-09-05 17h30 (7:11)




Plage 06 - Urucuricaia 10-09-05 18h30 - les Moustiques sont là ! (3:08)

 

jour 39
Dimanche 11 septembre 2005
cumul : 2188 km
Réveil en amont de notre coucher. Réglons les bras / balancier sur une belle plage, puis partons. Vent faible, avançons lentement puis plus du tout quand le courant s'inverse avec la marée vers 11h30. Après nous être un peu énervés on s'arrête quelques heures. Puis repartons lentement d'abord puis plus vite à la faveur d'un orage qui passe à côté. Arrivons de justesse à la fin de ce vent à quitter le Xingu vers 3h.

 

 
jour 40
Lundi 12 septembre 2005
cumul : 2234 km
Gurupá

Une fois de plus réveil quasiment au même endroit que notre coucher. Prenons la direction de Gurupá que l'on doit atteindre vers midi. Mais vers 11h-12h le vent faiblit et le courant s'arrête. Arrivons finalement affamés dans cette jolie ville sur pilotis, comme deux bêtes curieuses, et nous jetons sur le premier restaurant (Carne, feijão, frango). Coup de fil, postage lettres, etc... Repartons vers 19h : pirogue clouée au sol par la marée basse.. que nous dégageons de justesse de cette eau peu ragoûtante du port. Le courant est favorable. Un orage arrive d'un coup, passe à côté sans nous laisser le temps d'en profiter. Nous remâtons après, et nous éloignons de Gurupá. Puis dodo, dérive vers le milieu mais pas assez : on se retrouve en plein trafic. Reremâtons pour aller vraiment au milieu. Au milieu de la nuit, presque collision improbable avec un pêcheur, lui aussi à la dérive.

 


Arrêt à Gurupá



plage 07 - En quittant Gurupá cloches 12-09-05 18h (0:31)

 

jour 41
Mardi 13 septembre 2005
cumul : 2292 km
Repartons mais peu de vent / courant. Faisons une pause derrière une île, sous l'ombre d'une berge, le temps l'après-midi de passer le courant défavorable. Inversion à 16h. Repartons lentement. Quadruple orage et pluie entre 19h30 et 23h. Pénible. Nuit accrochés près de l'entrée du détroit de Breves (Tajapuru).

 



Plage 08 - Passage d'un bateau 13-09-05 (2:21)




Plage 09 - Rives perroquets 13-09-05 17h (2:35)

 

jour 42
Mercredi 14 septembre 2005
cumul : 2332 km

   
Réveil entourés de pêcheurs. Rentrons dans le détroit, courant faible. Nombreuses maisons, population curieuse de notre embarcation. Les barges passent aussi ici malgré la relative étroitesse du bras. Après-midi rangement et nettoyage de la pirogue. La poubelle nous empoisonne. Changement des cales des caillibottis. Un orage nous pousse à demander un abri in extremis dans une belle maison en bois. Un bon moment tranquille à discuter sur le plancher. Repartons un peu prématurément : la pluie suivante sera pour nous. Nuit mi-dérive mi-accrochés.
 


En s'approchant de Belém, les installations tv se multiplient


Un orage arrive (encore un)



Plage 10 - Orage sur le Tajapuru 14-09-05 (2:15)

 

jour 43
Jeudi 15 septembre 2005
cumul : 2380 km
   
Réveil entourés d'habitants curieux qui ne nous lâchent plus. Un peu plus loin une Cabocla nous fait accoster. Marc mitraille. Plusieurs personnes nous mettent en garde contre les pirates. Très peu de vent mais courant modéré régulier. Plus d'alternance de marée. L'après-midi, à Antônio Lemos, deux gamines nous accostent pour nous demander de la farinha. Marc leur donne son short acheté à São Gabriel. Un orage à 16h suivi d'une pluie fine qui dure. Répartissons les objets de valeur, cartes de crédit et liquide en vue d'un éventuel "assaut". XiangQi, cachaça et attrapons de justesse le furo Aturiá. Courant nul. Je pagaie un peu et nous accroche le long d'une rive. Réveil un peu plus tard, le niveau a baissé et la pirogue est coincée... Puis cette fois, il y a du courant. Re-arrêt plus tard. Mais la marée monte et recoince le bateau contre une souche. Marc prend la relève. Vu un serpent tête en bas.
 


Une Cabocla et son frère



Plage 11 - Furo Aturiá - Crapauds 15-09-05 nuit (11:04)

 

jour 44
Vendredi 16 septembre 2005
cumul : 2425 km
  Breves

Rejoignons enfin le Jaburu. Courant fort. Courses sommaires le matin (boîtes...). Avis contradictoires sur les courants, marées, etc... Trouvons un peu plus tard de l'Açaí chez une Cabocla qui refuse d'être payée. Suivons un gars louche juste avant la dernière longueur avant Breves. On lui tire les vers du nez sur les meilleures options d'itinéraires. Finalement on se décide pour le canal le plus large et partons à la pagaie vers 18h15 en espérant couvrir les 15 km avant 20h. On arrive à Breves éreintés vers 21h30 et on se jette sur la première terrasse avec mouillage idéal. Bière, viandes grillées, caipirinhas, musique... le bonheur. Repartons vers 1h après un coup de fil et dodo quelques km plus loin.

 

 


Matinée sur le Furo Aturiá


Un nouvel ingrédient entre dans notre alimentation : l'açaí



plage 12 - Furo Aturiá - nombreux oiseaux 16-09-05 matin (5:53)




plage 13 - Rio Jaburu - scierie - passage près d'une cité ouvrière 16-09-05 (2:01)

 

jour 45
Samedi 17 septembre 2005
cumul : 2464 km
  Rio Pará
Repartons pour atteindre le Pará avant la fin du courant favorable. Mais on doit s'arrêter juste avant, à la pagaie, le courant déjà à contre vers 14h. Pause jusqu'à 19h près d'une maison en construction. Direction Est. Vent favorable mais fin de courant vers minuit. Amarrage sur un bâton. Juste avant le Rio Pará, on a retrouvé deux litres d'Açaí, qu'on n'a, de nouveau, pas réussi à payer.

 

 


Ningueiras très communes sur le Rio Pará. Nous l'utilisons pour remplacer nos flotteurs


Pause dans une maison en construction, le temps que le courant redevienne favorable



plage 14 - Pause dans une maison en construction - grenouilles 17-09-05 (4:28)

 

jour 46
Dimanche 18 septembre 2005
cumul : 2520 km
  Curralinho

Pause après-midi sur une petite île à phare. Partons juste après le lever de lune à 19h. Le courant ne veut pas s'inverser. Un bateau louche nous frôle, nous inspecte puis repart en arrière sans un mot. Pause à Curralinho vers 22h30-24h. Festival de musique, jeunesse nombreuse dans la rue. Quand nous voulons repartir, le courant favorable a disparu. Naviguons un peu pour nous éloigner de la ville. Amarre sur une perche.

 

 


Pause sur une île minuscule


Vue sur notre pirogue depuis le phare



plage 15 - Petite île au phare - coucher de soleil - insectes violents 18-09-05 (4:39)

 

jour 47
Lundi 19 septembre 2005
cumul : 2556 km
   

Matinée bof. Pause dans un igarapé. Achat de crevettes (cuites et hypersalées) + açaí. Faisons un feu en "forêt" (plantation d'Açaí) avec l'aide d'un caboclo pour le bois. Coin cuisine vite immergé (feu compris) par la marée. Invités pour le café. On retourne en forêt avec un pirogue de prêt, toute légère et maniable. Photos et son. Très beau. Rendons la pirogue et passons un bon moment à plonger avec les gamins. Navigation bof. Nuit sur un piquet dans une eau agitée. Pas reposante.

 

 


Balade dans une plantation d'Açaís


La famille qui nous a prêté une petite pirogue


Les enfants passent leur journée dans l'eau



plage 16 - Balade en pirogue dans une plantation d'açaí 19-09-05 (4:57)

 

jour 48
Mardi 20 septembre 2005
cumul : 2594 km
   
Re-matinée bof, à peine plus de 10km... Pause sur une plage habitée. Sieste hamac rattrapé par la marée et achat d'Açaí + graines de palmiers cuites (entre la châtaigne et la pomme de terre). Soirée navigation décevante : perdons une bonne partie du bénéfice dès le changement de courant. Humeur commune assez exaspérée. Bivouac sur une plage pleine de débris et battue par le ressac. Avons quand même franchis les 100km de rayon de Belém.

 

 


Une plantation d'Açaís

jour 49
Mercredi 21 septembre 2005
cumul : 2632 km
   
Partons en urgence car la marée descendante est en train de bloquer la pirogue. Traversons le rio : long bord de deux heures et demie et 18 km. Houle impressionnante. Sur le bord en face, après une pause, prenons un igarapé pour rejoindre la Baía Capim. Nous perdons puis retrouvons la voie principale. Pause bière-sachet / saucisse, et sortie du furo tirés par un bateau. Épreuve épuisante pour la pirogue. Puis perdons du temps au nord d'Abaetetuba dans un banc de sable, vents et courants pénibles. Orientation médiocre à cause de l'erreur des cartes - pointeur. Fatigués et exaspérés, redescendons dans un chenal sud pour fuir la houle et dormir. Marée montante.
 


" Ne jetez pas de déchêts dans le Rio, préservez la nature "


Mangeoire


Nous acceptons de nous faire tracter, à la joie des passagères, mais l'amarre tiendra quelques minutes

jour 50
Jeudi 22 septembre 2005 - équinoxe
cumul : 2676 km

  Abaetetuba
Réveil vers 7h. Beaucoup de passage (enfants en route pour l'école). Prenons un igarapé pour rejoindre la rive et Abaetetuba. Des indications de Caboclos nous confortent dans notre erreur, et nous remontons cette voie une heure pour rien. Demi-tour (on était déjà au bon endroit la veille au soir) et descente à la ville proche pour que Marc téléphone. Ce temps pris, le courant démarre et on pagaie de plus en plus difficilement jusqu'à devoir s'arrêter. Courant dément (8 km/h ?) contre nous. Décidons de retourner à Abaetetuba pour chercher un bateau qui nous rapproche de Belém (la fête de notre arrivée a été fixée à demain soir... on a la pression !). Accostons au marché qui vient se teminer. Pas de liaison régulière (elle se fait maintenant par bus) mais on trouve quand même LE bateau qui va à Belém en fin d'après-midi. Négociations. Démontage des bras. Le bateau sera monté sur le toit et transporté pour 100R$ avec nous sur ce bateau rempli de caramboles, canne à sucre, açaí, bananes plantain. Voyage très tanguant. On tremble pour notre pirogue. Arrivée sans trop de problèmes apparents à Barcarena. Chargement puis soirée croque-monsieur / bières. On se pose sur la rive pour dormir dans une pirogue instable. Caca dans l'eau obligé. Quelques carapanãs.

 

 
Réveil à proximité d'Abaetetuba
jour 51
Vendredi 23 septembre 2005
cumul : 2740 km
  Arrivée
Belém
Réveillés au petit matin par un pêcheur qui vient relever ses casiers à Camarão (crevettes). Marée énorme : l'amarre dans l'arbre est complètement hors de portée. Courant à faveur. Atteignons assez rapidement la fin de l'igarapé. Courant du Rio apparemment très faible. Traversée pour rejoindre en face l'igarapé menant à Belém. Pirogue toujours sans bras ni voile pour rester efficace à la rame. L'igarapé se rétrécit. mais le trafic augmente : beaucoup de vagues d'étrave qui dégradent vite les berges. Recherche de téléphone pour prévenir de notre arrivée. Difficile. Peu de portables et souvent "sem crédito". Mais ok : Marc joint Rómi. Pause sur une berge pour manger et remonter le bateau. Une dernière fois un pilote nous donne une information fausse sur le courant pour la traversée vers Belém. Navigation à vue vers A Casa das Onze Janelas où Lílian doit nous attendre. Arrivée un peu avant 17h après avoir fait pas mal d'eau. Houle forte. Mouillage délicat. Sommes vite expulsés : donnons RdV à Lílian au Mormaço. Repartons. Pause entre deux bords (une vague nous remplit quasiment le bateau) pour attendre Lílian... Cinq minutes de trop : le vent se lève, nous oblige à affaler sous la pluie et on arrive quelques 200m plus loin trempés. Change. Passe un coup de fil. Jeanne est enceinte et Marie à Barcelona. Soirée au Mormaço avec des amis puis dans un café musical où nous luttons tous les deux avec difficulté contre le sommeil. Je rentre dormir chez Guillaume et Danielle. Marc et Lílian chez Ríta.
 


Belém, enfin !


 
 
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